Un(e) ami(e) verse quelques larmes chaque fois qu’il ou elle parle de son parent décédé. Que lui dites-vous pour lui remonter le moral ?
- Tu as même de la chance. Certains n’ont pas connu leur père.
- Ne pleure pas, ça va attirer un autre deuil dans ta famille.
- Tu n’es pas le seul ou la seule à avoir perdu un parent.
- Je connais quelqu’un qui a perdu 4 membres de sa famille en un mois. Qu’aurais-tu donc fait si tu étais à sa place ?
- Rassure-toi, tu le reverras un jour au ciel.
- Un homme ne pleure pas.
- Alors, tu ne crois pas à ce que dit la Bible ?
Moi, j’ai entendu un peu de tout cela, dans le deuil, dans la maladie, ou même, disons-le, dans la dépression. Même s’ils partent de bonnes intentions, certaines de ces paroles de ‘consolation’ peuvent parfois faire plus de mal que de bien.
S'il est vrai que relativiser notre souffrance en nous rappelant que nous ne sommes pas les seuls à souffrir, ou que cela pourrait être pire, peut nous aider à résister, « sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde » (1P 5,9), essayer de consoler quelqu'un en niant sa douleur, ou en la présentant comme une faiblesse ou une honte, n'est pas la meilleure chose à faire. La douleur de celui qui a un panaris à un doigt ne disparait pas juste parce que quelqu’un d’autre a été amputé d’un doigt. Les deux ont le droit de pleurer, et d’entamer un processus de guérison, chacun dans son contexte.Quand Jésus se
rend dans la maison de Jaïrus où sa fille vient de mourir, une femme à la perte
de sang touche le bord de son vêtement pour recevoir la guérison. Quand il se
retourne, Jésus ne lui dit pas : « Comment oses-tu me ralentir alors
que je m’en vais traiter un cas plus sérieux que le tien ? Toi au moins tu
as atteint l’âge adulte alors que la fille de Jaïrus n’est qu’une
enfant. » Non, il ne lui fait pas de reproche, mais la
réconforte : « Prends courage, ma fille, ta foi t’a
guérie » (Matt 9 :18-22).
Parfois, face à des
amis dans la détresse, notre simple présence, notre épaule sur laquelle ils peuvent
pleurer, notre silence compatissant, nos prières pour et avec eux, valent mieux
que mille mots.

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