Le test de contrôle ayant révélé la présence du virus, j'ai dû prolonger la quarantaine. J'étais un peu contrariée mais j'ai pensé que Dieu m'accordait ainsi du temps pour écrire. J'ai donc noté quelques idées d'articles.
Une dizaine de jours plus tard, deuxième test de contrôle. Encore positif.
L'inquiétude commence à me gagner. Je me demande si mon système immunitaire fonctionne bien, ou s'il s'agit d'un problème spirituel. La date du festival approchant, je me concentre sur la préparation de mon atelier, et la façon dont je pourrais subtilement partager ma foi avec cette audience générale. Vu que je vais faire l'œuvre de Dieu, Il ne permettra certainement pas que le prochain test soit encore positif.Troisième test PCR. Positif. Je commence à paniquer. Il n’y a plus que le festival qui est en jeu, mais aussi mon examen, dont j'ai déjà payé les frais. Les deux évènements se passent à l'Institut Français. Étant en contact avec eux dans le cadre de ma formation, ils sont au courant de mon état de santé et je n'ai pas l'autorisation d'accéder à leurs locaux sans présenter un test PCR négatif. Je passe des moments d’anxiété où je grignote à l’excès et je passe beaucoup de temps devant les écrans, pour essayer d'échapper à cette réalité.
Quatrième test. Positif. Malgré tous les traitements reçus et les prières. Pourquoi Dieu ne répond-il pas ? Pourquoi m'a-t-il laissé manquer une belle occasion d'aller représenter la BD chrétienne ? Vais-je aussi manquer mon examen ? C'est la tempête dans mon cœur. Comme d'habitude, je pense à m'évader en me distrayant. Mais je suis fatiguée de cette nourriture qui ne rassasie pas. Je veux accepter le repos que Jésus donne. Je relis les passages bibliques où Jésus dit de ne pas s’inquiéter, avec la volonté de mettre la Parole en pratique. Je me sens apaisée et je rends grâce à Dieu de pouvoir travailler à la maison, et de ne plus avoir de symptômes, quoique porteuse du virus.
L’attente du cinquième test est plus sereine. J’ai la foi que Dieu est avec moi. Je dis : “Quel que soit le résultat, je l’accepterai comme la volonté de Dieu”. Mais au fond, je pense : “Certainement, Dieu ne laissera pas manquer mon examen.”
J’ai fait le dernier test 48h avant le jour de l’examen. C’est devant l’entrée du centre d’examen, le 8 décembre, que j’ai reçu le message du labo, m’informant que je suis toujours positive à la COVID. Je ne saurais décrire l’état dans lequel je suis rentrée à la maison ce jour-là. J’étais troublée. Je me demandais si ce projet de formation n’était pas la volonté de Dieu, ou si ce Covid long ne cachait pas une autre pathologie. J’étais aussi en colère contre le centre d’examen qui m’avait refoulée. À cela s’ajoutaient les commentaires culpabilisants de certaines connaissances : “Il faut prier.”
“Tu as bien pris les médicaments ? Et le traitement traditionnel ?”
Bien sûr j’avais fait tout cela ! J’étais découragée et déprimée. J’ai crié à Dieu : “Seigneur, je ne comprends pas ce qui se passe. Mais je sais que tu es là, et tu prends soin de moi. Aide-moi à traverser cette épreuve sans céder à l'amertume ni au doute.”
C’est la fin de l’année, le temps des bilans. La tentation est grande de ne retenir que ce qui n’a pas marché, et de croire que Dieu ne m’a pas exaucée. Et pourtant, Dieu nous a béni cette année, ma famille et moi. Nous avons eu le pain quotidien et même plus, pour faire quelques travaux dans la maison. J’ai pu compter sur le soutien de mes sœurs pendant la maladie. Ces tests COVID sans cesse positifs ont réellement éprouvé ma foi, mais je choisis de compter les bienfaits de Dieu, et j'apprends à sentir Sa présence autant dans la maladie que dans la guérison.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire