jeudi 9 avril 2020

Le lavage des mains qui a marqué l’histoire


Connaissez-vous l’origine de l’expression « s’en laver les mains ? »


Cette expression signifie : se désintéresser de quelque chose, décliner toute responsabilité de ce qui pourrait se passer. Elle tire son origine de la bible.

Après avoir été arrêté, Jésus a été conduit devant Pilate par les principaux sacrificateurs et les anciens qui réclamaient sa condamnation. Pilate a déclaré qu’il n’a rien trouvé en Jésus qui mérite la mort. Et même sa femme, suite à un rêve, lui a conseillé de ne pas s’associer à la condamnation d’un juste. Mais devant l’insistance de la foule, Pilate a fini par céder. Pour se disculper, il a pris de l’eau, s’est lavé les mains en présence de la foule, et a dit : « Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde. » (Math 27 :24) C’est de cet acte qu’est née l’expression « s’en laver les mains ».

Mais il y a eu bien plus que le lavage des mains ce jour crucial commémoré le Vendredi Saint.
C’est le jour où Jésus a été flagellé, cloué sur une croix. Lui, reconnu trois fois de suite juste par Ponce Pilate lui-même (Luc 23 :22), et par l’un des brigands cloués avec lui, qui disait : « Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes, mais celui-ci n’a rien fait de mal. » (Luc 23 :41)

Chaque année, la période pascale est pour moi un moment d’introspection et de réflexion sur l’œuvre de Jésus sur la croix. Cette année, le début du carême m’a échappé, préoccupée que j’étais par la crise sanitaire. Finalement, j’ai décidé de réduire mon temps d’exposition aux médias et de me consacrer davantage à la lecture de la Bible et la méditation. Voilà qu’un jour, en ouvrant ma Bible, je découvre une injonction très entendue ces jours : « Nettoyez vos mains » ! J’ai sursauté : « Même dans la Bible ?! » Puis j’ai lu le verset entier : « Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez vos cœurs hommes irrésolus. » (Jacques 4 :8)

Cette invitation à se laver les mains qui me rappelle un souvenir de 1999, dans ma chambre d’adolescente, quand je me demandais où irait mon esprit si, ou plutôt quand je mourrais. Ce jour-là, j’ai demandé à Dieu de pardonner mes péchés, accepté que Jésus est mort pour moi, et je l’ai invité à diriger ma vie et m’aider à faire sa volonté. Ce souvenir efface ma peur et me redonne confiance, car je sais où je vais, même si le chemin pour y parvenir est souvent rocailleux.  

L’invitation à s’approcher de Dieu et de se laisser purifier entièrement par le sang de Jésus est toujours valable, et pas seulement en temps de crise ou en période pascale, mais surtout tant qu’on est vivant. Allons-nous nous en laver les mains comme Pilate et poursuivre notre chemin vers un futur incertain ? Ou comme le brigand sur la croix, reconnaître l’état de notre cœur et accepter le salut qui nous est offert ?

Ivanova Nono Fotso

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