NONO & FOTSO et les cadeaux de Noël
Ce matin, Nono et Fotso ne traînent
pas au lit comme d’habitude, ils ont reçu une mission très importante : préparer
des cadeaux de Noël pour les enfants démunis.
La monitrice de l’école du dimanche a dit : « Vous pouvez
donner un jouet, une chemise, un livre, ce ne sera pas petit ». Les
garçons ont pensé : « Ça tombe bien ! Maman a dit qu’on ira
bientôt au marché nous acheter de nouveaux vêtements et des jouets. C’est une
bonne occasion pour se débarrasser de nos vieux objets ».
Nono vide son
sac de jouets par terre, Fotso plonge la tête et les bras dans sa valise :
- -
Je peux donner cette chemise à carreaux, dit Fotso
- - Tu es sûr que tu ne vas plus la porter ?
- -
Euh, si. Tu as raison, donnons plutôt ce vieux boubou…
-
- Voici un jeu de cartes pour apprendre les noms des pays, dit Nono en brandissant un petit carton.
- -
Tu penses que tu n’en auras plus besoin ?
- -
Hmm…c’est vrai, je pourrai encore m’en
servir…donnons plutôt cette vieille voiture en plastique dont les piles ne marchent plus ; ils pourront
toujours s’amuser à la faire rouler avec les mains.
Au bout de quelques batailles de
vêtements et de projections de jouets à travers la chambre, Nono et Fotso sont
prêts à apporter leurs paquets à la monitrice.
Mais avant cela, il y a un autre
évènement qu’ils attendent avec impatience : ils vont eux-mêmes recevoir
leurs cadeaux de Noël !
Papa et Maman les attendent au
salon :
-
- Ca y est ? Vous avez fini de préparer les
cadeaux pour les enfants de l’orphelinat ?
-
- Ouiii, répondent-ils en chœur, nos cadeaux ! nos cadeaux !
- -
Doucement les enfants, voilà vos
cadeaux !
-
- Chouette ! Merci Papa, merci Maman !
Nono a besoin de ses deux mains
pour ouvrir son cadeau, alors il s’assied, arrache les ficelles et aussitôt il s'écrie:
- - Papa ! Ce sont des bottes qui ressemblent aux tiennes ! Celles que j’aime tant !
- -
Eh oui, tu les a tellement admirées que j’ai
fait confectionner une paire rien que pour toi.
- - Oh merci beaucoup Papa !
Fotso ne dit rien, il ne s’assied
pas, il s’évente avec son cadeau…
- - Alors Fotso, dit Maman, tu n’ouvres pas ton cadeau ?
- - Oh je le ferai plus tard... je devine déjà ce que c'est, certainement une carte comme celles que tu confectionne souvent, ou quelque chose
comme ça…
- -
Allons ne sois pas si triste ! Tu peux bien
aimer ce « quelque chose comme ça » que j’ai emballé avec tout mon
amour.
Comme tout le monde le regarde, Fotso se décide à ouvrir son petit paquet, aussi pressé qu'un escargot en vacances. Puis, soudain il ouvre des yeux ronds et fait: "Oh!"
-
- Dis qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que
c’est ? s’impatiente Nono.
- - Un billet pour le concert de Noël au Palais des
Congrès ?! Comme celui de mon ami à l’école ! Mais Maman, je croyais que tu n’avais qu’un
seul billet ?
- - C’est celui-là, je sais que tu voulais
tellement y aller, alors tu iras avec ton ami et ses parents et tu viendras
nous raconter, d’accord ?
-
- Oh merci beaucoup Maman, merci !
- -
Maintenant les garçons, il est temps d’aller
chercher vos cadeaux pour les enfants de l’orphelinat.
Fotso fait un clin d’œil à Nono
et dit :
- -
Papa, Maman, donnez –nous encore quelques
minutes, on n’est pas vraiment prêt.
Les voilà repartis dans leur
chambre au pas de course.
- -
J’ai eu une super idée, explique Fotso : on va
donner des cadeaux spéciaux aux enfants de l’orphelinat, quelque chose qu’on
aura choisi rien que pour eux !
-
- Ou quelque chose qu’on aime beaucoup et qu’ils
vont aussi beaucoup aimer !
Nono plonge la tête et les bras
dans son sac de jouets, Fotso vide sa valise sur le lit :
- - Je vais donner ma chemise neuve, j’en ai une
autre identique…comme ça si on se voit, on sera comme des frères !
- -
Je vais donner mon jeu de cartes ; s’il
peut encore m’être utile, il sera aussi utile à un enfant là-bas…
- - Et cette paire de chaussette…
- - Et ma Bible pour enfants… je peux utiliser la
tienne ou demander une autre à Papa.
Ce matin-là, pour une fois, Nono et Fotso vont à
l’école du dimanche sans se faire prier :
- - Allons Papa ! Maman, dépêchez-vous, on va
être en retard… On peut s’avancer ? On promet de ne pas jouer en route…
- - Allez-y les enfants ! Vous êtes bien
pressés aujourd’hui ! Décidément, « il y a plus de bonheur à donner
qu’à recevoir »[1].
INF
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