dimanche 13 août 2017

CMACEN

Convention Missionnaire Afrique Centrale (Zone 1)

Cet article aurait bien pu s'intituler "Cahier d'un Retour au Pays Natal".

En effet, étant à N'Gaoundéré pour un court séjour, j'ai eu l'opportunité de participer la 6e convention missionnaire du GBU (Groupe Biblique Universitaire), qui s'est tenue dans les locaux du Collège Protestant de N'Gaoundéré, et dont le thème était "Avance en eau profonde et jetez vos filets pour pêcher." (Luc 5:4b)

Où est le rapport avec le retour au pays natal? me direz-vous. Eh bien, N'Gaoundéré est la ville où je suis née, et le Collège Protestant est l'établissement où j'ai fait tout mon cycle secondaire.

Et ce n'est pas tout.

L'un des points forts de cette convention était la mise en pratique des enseignements reçus. Il s'agissait de sillonner les quartiers environnants en partageant notre témoignage avec tous ceux que nous rencontrions et qui voudraient bien nous écouter. C'est avec une émotion particulière que je me suis retrouvée à la porte de la maison où j'ai passé une grande partie de mon adolescence, et que je n'avais pas revue depuis 14 ans. Bien entendu, personne ne me connaissait et je ne reconnaissais personne. En plus, il m'a semblé qu'il y avait beaucoup moins de locuteurs de la langue française dans ce quartier qu'avant. Le scénario était à peu près le même: je commence par saluer en Fufuldé "Sanu", on répond avec entrain "Yowa Sanu"; et moi de continuer : "Je voudrais vous parler quelques minutes."; et la réaction ne se fait pas attendre: "Mi nanataï" (Je ne comprends pas). Et ça s'arrête là, parce que malgré toutes ces années au Nord, je n'ai pas pu faire rentrer  dans ma tête dure le vocabulaire Fufuldé. Il faut préciser que les locuteurs de cette langue dans cette région sont en majorité des musulmans, ce qui ajoutait donc à la difficulté de communication. C'était néanmoins une belle expérience.

C'était aussi une belle expérience humaine, comme peut l'être un tel rassemblement de personnes de diverses origines: 18 Centrafricains, 98 Camerounais et 108 Tchadiens. Il y a un moment qui n'est jamais neutre pour moi, celui des présentations: " moi c'est Ivanova...I-va-no-va...Si si c'est mon prénom...non je n'en ai pas d'autres...non ce n'est pas dans ma langue maternelle...oui vraiment, les parents!...ok vous pouvez m'appelez Fotso si vous préferez..." Je prends ça avec humour maintenant, mais avant c'était un gros complexe.

Les enseignements, les débats, les partages dans la chambre, les repas, et même les difficultés (problème d'eau, choc culturel, etc) ont contribué à rendre ce moment inoubliable.

Étant donné que je ne suis pas membre du GBU et que je n'avais pas la totalité de la somme requise pour participer à cette convention, je peux conclure en disant, avec un cœur reconnaissant, que c'est une grâce particulière qui m'a été faite, et que j'ai été au bon endroit, au bon moment.

I.N.F

Le Mont N'Gaoundéré. (Ngaou signifie "montagne" et Ndéré "nombril" en langue M'boum, la langue des premiers habitants.)



Le temple du Millénaire où avaient lieu la plupart des enseignements de la convention.

Le Collège Protestant (Crée en 1957, il est le fruit d'une coopération entre le Cameroun et la Norvège.)

Allocution du Sécrétaire National du GBEEC, le Rev. Dr Alphonse TEYABE.


Moment de détente

La bibliothèque du Collège Protestant. C'est l'occasion pour moi de rendre hommage au bibliothécaire de l'époque, et professeur de Bible, Monsieur Gazawa François, de regrettée mémoire. Merci d'avoir éveillé en moi le goût de la lecture, et de m'avoir donné les trois livres qui ont constitué ma toute première bibliothèque personnelle.

Mes camarades de chambre, originaires du Tchad, découvrent le poisson braisé camerounais. Toutefois, juste quelques minutes après avoir partagé ce bon moment, nous nous sommes retrouvées dans la chambre voisine pour pleurer avec une autre participante qui venait de recevoir du Tchad la triste nouvelle du décès de son fils adoptif.

lundi 24 juillet 2017

Les Aventures de Nono & Fotso (1)




 


NONO & FOTSO  et les cadeaux de Noël

Ce matin, Nono et Fotso ne traînent pas au lit comme d’habitude, ils ont reçu une mission très importante : préparer des cadeaux de Noël pour les enfants démunis.  La monitrice de l’école du dimanche a dit : « Vous pouvez donner un jouet, une chemise, un livre, ce ne sera pas petit ». Les garçons ont pensé : « Ça tombe bien ! Maman a dit qu’on ira bientôt au marché nous acheter de nouveaux vêtements et des jouets. C’est une bonne occasion pour se débarrasser de nos vieux objets ».
Nono vide son sac de jouets par terre, Fotso plonge la tête et les bras dans sa valise :
-       -    Je peux donner cette chemise à carreaux, dit Fotso
-       - Tu es sûr que tu ne vas plus la porter ?
-       -   Euh, si. Tu as raison, donnons plutôt ce vieux boubou…

-         - Voici un  jeu de cartes pour apprendre les noms des pays, dit Nono en brandissant un petit carton.
-         -  Tu penses que tu n’en auras plus besoin ? 
-         -  Hmm…c’est vrai, je pourrai encore m’en servir…donnons plutôt cette vieille voiture en plastique dont les piles ne marchent plus ; ils pourront toujours s’amuser à la faire rouler avec les mains.

Au bout de quelques batailles de vêtements et de projections de jouets à travers la chambre, Nono et Fotso sont prêts à apporter leurs paquets à la monitrice. 
Mais avant cela, il y a un autre évènement qu’ils attendent avec impatience : ils vont eux-mêmes recevoir leurs cadeaux de Noël !

dimanche 14 mai 2017

Pursue Your Best Dream--No Matter What

Illustration: Didier Millotte



“When I grow up, I want to be a housekeeper.”
That is what I used to say as a teenager. Not that it was my dream. But as a homebody, I wished to have a career that would keep me indoors. Deep in my heart, I dreamed of being a writer, but I would not dare to say it aloud, because I thought being a writer was not a real job.

Often what we say is what we end up doing. Some years later, I did become a housekeeper in a guest house. I have sweet memories from those days such as the chicken with mushrooms dish for which I received applause. Despite these experiences, my secret dream came back with full force founded on a new motivation: serving God through literature.  

One catch though: I was 24. 

Because of this, my relatives were persuading me to think about marriage. In addition, my
father had spent a great deal of money for my hotel training. He rightly expected his
investment would provide me with adequate work to support myself
 .

Given these realities, I thought, “Wouldn’t it be selfish of me to drop everything and go back
to school?” I prayed, asking God for assurance. Finally, I resigned and enrolled at the Faculty of Arts. Then came the flood of criticisms: “You will be too proud to be a good wife! You just want to boast with more degrees.”

The fable of Kabisa the Dog and Kidogo the Donkey

 ( Personal writing challenge, write a story based on this image) A donkey and a dog belonged to the same master. The donkey, called Kidog...